I Vitelloni (1953) - Federico Fellini
Lion d'Argent Venise 1953
Documents d'étude pour la spécialité Jean Vigo Millau.
Joëlle Compère
Questionnements

Périodes et courants
« Je n’ai jamais eu la préoccupation de fuir le néoréalisme auquel je ne me suis jamais identifié même si j’ai travaillé aux côtés de Rossellini. Cela a été une grande expérience de vie, comme tant d’autres choses, mais je ne l’ai jamais ressentie comme relevant d’une esthétique. » Federico Fellini.

Un cinéaste au travail
"Je ne sais pas regarder les choses avec détachement, à travers la caméra par exemple. Je ne mets jamais l'oeil à la caméra. Je me fous de l'objectif. Je dois être au milieu des choses. J'ai besoin de tout connaitre de tout le monde, de faire l'amour avec tout ce qui est autour de moi". Federico Fellini
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« C’est une œuvre satirique où l’étude des mœurs d’un certain milieu est l’occasion de nombreuses scènes fort drôles et parfois dramatiques (…). Tout cela est fort bien évoqué par le metteur en scène et par les interprètes au premier rang desquels il faut signaler Fabrizi dans le rôle du Don Juan local, et Sordi, dans une composition étonnante (…). Les Vitelloni sont une œuvre intéressante qui ouvre, dans un registre inhabituel, des possibilités nouvelles au sein de l’école néo-réaliste. »

— Armand Monjo, L’Humanité, 08 avril 1954

« Il manquait encore un grand satirique au néo-réalisme, Federico Fellini sera celui-là s’il tient et développe les promesses d’une œuvre déjà aussi accomplie que ses Vitelloni. Son film a le mérite d’ambitionner la densité romanesque. Il ne l’atteint pas toujours, parce que l’arrière-plan (les parents notamment) est un peu trop sommairement esquissé. Le décor est souvent mieux vu que le fonds social proprement dit. Mais l’œuvre reste importante et riche. Saluons donc avec joie la nouvelle gloire de Federico Fellini. »

— Georges Sadoul, Les Lettres françaises, 29 avril 1954

« Nous aurions préféré un peu plus de nerf dans le dessin des personnages et la conduite de l’action. Le réalisateur semble avoir été contaminé par la mollesse et l’aboulie de ses héros. Le film est terne et lent et bourbeux. On ne sait vraiment à qui ou à quoi accrocher son intérêt. »

— Jean de Baroncelli, Le Monde, 28 avril 1954

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