Courants d'air printaniers
Vois ces courants d'air sans cravates ni uniforme
Ils dévident et entortillent de fins pelotons
de laines fragiles qui s'agitent et s'endorment
roulées en de frêles coquilles et bannirent le plomb.
Entend, là, les pas de la bleue licorne qui forme,
d'enfantines foulées battre nos songes de longs
et doux présages, ondines rebelles sans chloroforme
muses floréales, qui fredonnent l'original jalon.
Les vents folâtres à peine nés s'élèvent sans aide
Une sonate mathématique vibre, Archimède
réveille des croches chromatiques sans addition.
La lueur naissante des jours s'allongent, procède
et lave au hasard les sources des terres raides
les teint de verdure dans une goulue attention !
Joëlle