Atelier d'écriture
Association Base Arts Millau
Les ateliers et les textes écrits
2024 2025

André Gide : « L’art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté. »
On me demande souvent ce que l'on fait dans un atelier d'écriture, d'un air perplexe, dubitatif, curieux. Mais qu'est ce qu'un groupe de personnes peut trouver à se réunir pour écrire ? Après tout l'écriture n'est-elle pas d'abord un acte personnel? Oui, bien sûr, mais nos écrits prennent voix dans leur lecture, dans le partage de nos mots.
Alors voilà, nous nous réunissons chaque semaine pour faire naître le plaisir de ce drôle de phénomène de la création à partir de consignes d'écriture qui laissent libre de s'exprimer notre imaginaire par des mots, des phrases, des histoires, des poèmes, des lettres. Nous les lisons à voix haute et les partageons avec bienveillance et sans jugement.
Nous repartons riches de nouvelles résonances sur nous-mêmes, des autres, riches de sensations, d'émotions, de sens à donner à la vie.
Joëlle Compère Dray

Le haïku francophone contemporain – Recours au poème
Ces textes ont été dif­fusés en 2019–2020 dans l’émission « La pierre à encre », ani­mée par Christophe Jubi­en, sur Radio Grand Ciel.
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Auteur prolifique et esprit curieux, Maurice Coyaud a publié pas moins de 73 ouvrages et de nombreux articles portant sur les langues et cultures de l’Asie – ouvrages scientifiques portant sur de grandes langues comme la grammaire du chinois publiée en 1976 avec Marie-Claude Paris, ou témoignages d’un amoureux du folklore universel comme Contes et Légendes des Inuit en 2006.

Ses travaux de linguistique ont commencé par quelques études sur les langages documentaires, et les articulations logiques du discours. Mais très vite, Maurice Coyaud a été repris par son amour de l’Orient où il était né. Ses principaux travaux ont porté sur le chinois – langue pour laquelle il a même été inspecteur d’académie – mais aussi sur le coréen, le japonais, le tagalog, le birman, sur les systèmes d’écriture d’Extrême-Orient dans leur relation à la phonétique. Il s’est aussi attaché à l’étude de petites langues en Nouvelle-Calédonie. Mais les langues l’intéressaient aussi pour les cultures et traditions qu’elles portent. Commençant par une étude sur le lexique japonais de l’histoire naturelle et de la biologie, il s’est très vite attaché à connaître et faire connaître les littératures écrites et orales des peuples qu’il visitait. Car Maurice était aussi un grand voyageur, pour la science et pour le plaisir.

Maurice Coyaud était un grand polyglotte : traduire l’amusait. Il recherchait en français des expressions quelquefois rares, désuètes ou burlesques pour évoquer l’impression que lui avait faite un récit traditionnel de Nouvelle-Calédonie, de Thaïlande, du Vietnam ou d’ailleurs. Il était un collaborateur régulier de la Quinzaine littéraire où il présentait aussi les traductions des autres ; son dernier article paru dans la Quinzaine en octobre 2015 était consacré à la publication récente d’une traduction française des entretiens de Confucius, faite au XVIIe siècle, à partir du latin, par un médecin-explorateur. Maurice y trouvait l’occasion d’apprécier des traductions de traductions. La petite maison d’édition qu’il a fondée Pour l’analyse du folklore (P.A.F.) a fait connaître à un large public des contes et légendes totalement inédits. Il poursuivait son œuvre, inlassablement, quand il nous a quittés pour rejoindre « l’homme qui volait au-dessus des arbres ».

Haïcubes Stephen Moysan

Balade aérienne (Stephen Moysan, "Entre deux solstices")

Automne
Le bruit des couleurs
Sous la pluie.

Comme il est étonnant
Celui qui dans ce monde
Ne s’émerveille pas.

Aussi, avec légèreté,
À travers les flaques,
Marcher sur les nuages




Stephen Moysan "Spleen"

Soir d'octobre

D’une année à l’autre
La chute des feuilles
Petit vertige du temps.

Les vendeurs de marrons grillés
Apportent la nouvelle en ville :
L’automne est arrivé.

Quand, face à la lune,
Un clin d’œil du soleil
Fait rougir le crépuscule.

Haïku Atelier
Haïkus