Autour de High school
de Frederick Wiseman

Documents d'études pour la spécialité cinéma
du lycée Jean Vigo Millau. Joëlle compère
Questionnements
  • Un cinéaste au travail "Mes films, des reality fictions". /"Mes films sont plus romanesques que journalistiques. Ils amènent le spectateur dans l'évènement. Il est au centre de chaque séquence et donc au centre du film, au milieu des gens qui se parlent entre eux. Si tout marche bien, le spectateur a assez d’informations pour comprendre ce qu'il se passe et il n'y a pas de barrière entre le spectateur et le sujet du film".
  • Réception et public. A propos de l'interdiction de projection dans la ville de Philadelphie, Wiseman remarque "C'est un cas typique: ils aiment, d'abord, et ne protestent que lorsqu'on parle mal d'eux dans la presse."
- Interdiction du film dans la ville de Philadelphie jusqu'en 1994

- Avec Titicuts Folies et Primate (1974), ce sont les trois films ayant fait l'objet de conflit avec l'institution filmée

- High School a été diffusé pour la première fois aux États- Unis sur des chaînes de télévision locales, à New York et à Los Angeles, fin 1968. Mais il a surtout circulé sous la forme de copies 16 mm, dans des ciné-clubs, universités et lycées.

- Le film n'a été montré sur une chaîne publique que 20 ans plus tard, probablement du fait de scènes évoquant la sexualité
"La directrice de High School m'a accusé de faire un film contre la classe moyenne américaine quand elle a lu ça dans les journaux. Le gynécologue de High School était prêt pour m'envoyer un avocat, mais il n'avait pas de terrai légal".
La portée critique du film

Lors de la première de High School à Boston, en 1969, Louise Day Hicks, femme très conservatrice et membre du conseil d'éducation de Boston est venu me dire : "quelle école merveilleuse, Monsieur Wiseman!". j'ai cru qu'elle me faisait marcher, jusqu'à ce que je comprenne qu’elle avait tout interprété selon ses valeurs personnelles, qui étaient le contraire des miennes. Les éléments parodiques lui avaient complètement échappé. Je ne crois pas que sa réaction prouve que le film est un échec, mais elle démontre, une fois de plus, que la réalité est ambigüe. Le "vrai" film se situe entre le spectateur et l'écran".