Bonheur éphémère d'un veau marin
J'ai les yeux d'un vrai veau marin
Je suis comme un idiot gentil
qui sautille dans les alizées de thym
qui gambade dans une vacuité joyeuse
Je brame depuis des prés espérés
Je sifflote ma sérénité rieuse
J'ai la neige facile
J'ai le ciel dans une main
J'ai les joues sur un fil
La fraîcheur sur les tracteurs vaporeux
Les cristaux des printemps disparus
Les vents des clowns heureux
La paix des bouleaux dans ma faim
La terre rougie de cerises
sur les boueux chemins des matins
Vite de l'eau que je respire !
Joëlle